Après la pose qui n'a échappée à personne de très nombreux panneaux d'entrée et de sortie "zone 30" ces dernières semaines dans notre quartier, nous avons été conviés le 30 janvier dernier à une réunion de présentation du "quartier apaisé" de Capeyron en présence de Gérard Chausset (adjoint au Maire en charge des déplacements) et d'experts en charge de ce dossier à la CUB et à la mairie.
Durant cette réunion d'information, il nous a été - succinctement - présenté ce qui a été mis en place. Nous avons rappelé la position de notre association au sujet de ces "quartiers apaisés" et pu obtenir des réponses à nos questions concernant notre demande relative au dernier tronçon de l'avenue de la Forêt.
Un "quartier apaisé" consiste (en substance) à créer des zones dans lesquelles il est cherché à instaurer un équilibre entre les pratiques de la vie locale et la fonction circulatoire en abaissant la vitesse maximale autorisée pour les véhicules.
Pour Capeyron, cela se traduit globalement par le maintien - sauf tronçons particuliers - de la limitation de vitesse à 50 km/heure sur les axes structurants (Magudas, Libération, Henri Barbusse, Château d'eau, Liveau, Léon Blum,...) et la limitation à 30 km/heure des rues résidentielles, de lotissement et de distribution du quartier.
Les entrées et sorties de ces zones sont délimitées par des panneaux spécifiques (déjà en place) ainsi que par des marquages au sol (peinture type résine avec logo) qui seront prochainement réalisés.
L'ARPRAM adhère pleinement à toute démarche qui vise à revaloriser la qualité de vie dans les quartiers, notamment en conciliant la vie locale et la circulation automobile et en améliorant la sécurité des déplacements des plus vulnérables, notamment les piétons et les cyclistes.
Toutefois, l'ARPRAM appelle l'attention sur les points suivants:
- les panneaux (ou "forêts de panneaux"...) 30 km/h et les marquages au sol étant reconnus comme totalement insuffisants pour inciter à réduire la vitesse, un tel dispositif (tout de même assez coûteux pour la collectivité, 150.000 € ?) gagnerait en efficacité s'il était complété chaque fois que possible par des aménagements physiques (chicanes, inversion de priorité, plateaux, ralentisseurs..) ainsi que par des mesures "pédagogiques" (radars pédagogiques), voire (osons le mot) des contrôles de vitesse. A défaut, l'on restera sûrement sur le seul effet "d'affichage" (coûteux, quand même ...);
- outre une certaine pollution visuelle et l'encombrement des trottoirs, trop de panneaux de restrictions à 30 km/heure "tuent" le 30 km/heure. A titre d'exemple et de l'avis même de riverains, respecter 30 km/h sur la rue d'Eysines ou sur la rue Pierre de Coubertin relèvera de l'exploit ...
- si apaiser les rues de distribution de quartier par une limitation à 30 km/h est une excellente chose, apaiser un quartier consiste également à prendre les indispensables mesures visant à faire respecter la vitesse à 50 km/h sur les axes structurants. A titre d'exemple, il n'y a aucun panneau de limitation à 50 km/heure sur l'ensemble des avenues de Magudas, Libération et Barbusse ! Comme nous ne sommes plus maintenant à quelques panneaux prêts (de plus quand ils sont des plus utiles), nous formulons à nouveau notre demande (1) pour que - au minimum - des panneaux type collège de Bourran 361. Av de Verdun (panneaux qui s'allument et clignotent en cas de vitesse > 50 km/h) puissent être installés le long de ces axes. Alors qu'il nous a été annoncé cette semaine d'éventuelles futures mesures de restriction de circulation pour les véhicules un peu trop anciens (2), chercher à diminuer la vitesse en deçà de 50 Km/h sur ces axes participerait bien davantage (et de façon bien plus sociale) à la baisse de la pollution dans notre communauté urbaine...
Concernant le tronçon Edouard Herriot - Lionel Terray, nous nous réjouissons de voir prise en compte notre demande d’inversion de priorité (vraisemblablement au niveau des rue des Aulnes et des Orchidées, l'allée des Hibiscus étant privée et ne pouvant donc être prioritaire sur une voie publique).
Par ailleurs, et alors qu'il nous avait été présenté la mise en place d'une seule bande cyclable sur le côté impair de la rue (rendant de fait impossible la matérialisation des stationnements déjà existants côté pair), nous nous félicitons que l'adjoint au maire en charge des déplacements annonce suite à nos arguments, que ce point serait à nouveau étudié. Nous restons comme à notre habitude à la disposition de nos élus et des services compétents s'ils souhaitent que nous leur communiquions des éléments complémentaires afin de les éclairer dans leur prise de décision.
(1) cf notre lettre au Maire en date du 14 novembre 2012 qui proposait quelques pistes pour augmenter la sécurité sur nos voiries (adhérents seulement).