Il semblerait au regard des différents articles de presse de ces derniers jours que l'on nous prépare psycho-médiatiquement à une hausse des tarifs de TBC pour l'an prochain, augmentation que certains jugent "inévitable" tandis que d'autres ne l'estiment pas "inéluctable" ..
S'il n'est donc pas facile de s'y retrouver parmi ses différentes positions, le sujet appelle toutefois quelques - modestes - remarques des humbles habitants-citoyens-usagers-contribuables (on s'en excuserait presque) que nous sommes...
Même si l'on a toujours tendance à penser que l'on paye toujours trop cher un service, force est de constater (voire même de regretter mais c'est ainsi) que rien n'est gratuit en ce bas monde et que tout service a un coût.
Disons-le tout de suite: on ne milite pas pour des hausses de tarifs, surtout en cette période. C'est seulement en tant que citoyens responsables que l'on peut considérer qu'une tarification de transports en commun d'une agglomération puisse augmenter.
Ceci étant, toute éventuelle augmentation tarifaire sera d'autant plus "comprise", et donc "acceptée", qu'elle sera raisonnable et équilibrée.
Une augmentation justifiée
Il peut apparaître acceptable qu'il n'appartienne pas à la communauté urbaine d'assumer la hausse de 7 à 10 % au 1er janvier de la TVA sur les transports décidée par l'Etat. Par ailleurs, tout investissement induisant de fait des coûts de fonctionnement
ultérieurs (mécaniquement grandissant de surcroît d'année en année...),
il semble également normal que puissent être périodiquement augmentés les tarifs pour assumer ces coûts sur les investissements déjà réalisés. Il parait bien moins raisonnable d'augmenter ces tarifs pour dégager des capacités excessives d'investissement, a fortiori à 20 ou 30 ans, qui seront autant de futurs tonneaux des Danaïdes en budget de fonctionnement pour les années à venir. A moins de vivre sur une autre planète, force est de constater que l'époque n'est pas à cela et qu'il vaut mieux attendre des jours meilleurs. Aussi, ne pourra-t-on qu'intellectuellement rejoindre ceux qui avec une approche pragmatique et réaliste commencent par se demander "Dans une période difficile, que peut-on raisonnablement financer avec nos moyens ?".
Une augmentation équilibrée.
Nous l'avons dénoncé maintes fois (relire ici notre billet à ce sujet) mais le tarif "Moins de 28 ans" ne nous parait absolument pas adapté à la clientèle "Scolaires et Etudiants". A 204 € annuels en 2013, après 14 % d'augmentation entre 2008 et 2012, ce tarif nous parait excessif et donne surtout l'impression que l'on profite d'une clientèle captive: quoi qu'il arrive, les enfants rejoidront leur établissement et tant pis s'il en coûte 200, 400 ou 600 € par an aux parents. Belle somme, s'il en est. Il nous apparait donc indispensable que soit étudiée la possibilité de dissocier le tarif "Moins de 28 ans" du tarif destiné aux scolaires et aux étudiants. C'est possible (c'était la cas auparavant), c'est seulement une affaire de choix, donc de volonté.