samedi 15 juin 2013

Et si on construisait de façon plus mesurée ?

Nous assistions il y a quelques semaines au conseil de quartier du centre ville (notre billet à ce sujet) durant lequel a été présenté le projet de démolition-reconstruction des Ardillos.
L'article de ce jour de Sud-ouest (1), sur lequel notre association a - exceptionnellement - inscrit un commentaire, est l'occasion de revenir sur ce que bon nombre de concitoyens considèrent comme de l'excès en matière de densification de l'habitat.


Certes tout augmente c'est bien connu mais nous avons tout de même été quelque peu étonnés d'apprendre "l'inflation" du programme entre les 200 existants (en R+1) datant du début des années 60, l'annonce de 450 logements faite en conseil municipal du 4 octobre 2010 (2) et les 521 maintenant annoncés. La différence est de taille puisqu'on multiplie par 2,6 le nombre de logements. Comme l'on construit sur la même surface, l'on passe bien évidemment du R+1 à du R+4, voire pour certaines parties de bâtiments à du R+5...
En ce qui concerne la capacité de stationnement, nous avons bien senti la gêne du représentant de Mésolia à qui nous avons posé la question alors que ce sujet, malgré son importance, n'avait pas été abordé durant sa présentation. Après moults hésitations, une réponse entre 1,15 et 1,20 place par logement a été apportée, ce qui a été jugé comme "suffisant" par Gérard Chausset (3).
A l'aune de la réalité des chiffres et des modes de vie, nous considérons quant à nous ce ratio comme absolument insuffisant pour satisfaire les besoins des futurs résidents et  éviter les problèmes...

Aussi, avons-nous rédigé le commentaire ci dessous sur la version Internet de l'article de Sud-Ouest:



"Considérant bien au-delà de toute position partisane, d’une part que ce qui se passe dans un quartier de notre ville a forcément des conséquences sur les autres quartiers et, d’autre part, que la qualité de vie de tous, résidents de maisons individuelles ou d’appartements en immeuble collectif, est essentielle et doit être préservée, l’ARPRAM estime que le projet de reconstruction de 521 logements en lieu et place des 200 existants aux Ardillos est excessif et nuisible au « bien-vivre » ensemble de tous les mérignacais dans les décennies à venir. Par ailleurs, alors que 83 % des ménages possèdent au moins une voiture (dont 37 %, deux voitures et 5 %, trois ou plus) et que le taux de motorisation augmente d’année en année (81 % en 2010 pour 75 % en 1995) – source INSEE -, le nombre de places de parking pour garantir aux futurs résidents une capacité acceptable et « vivable » en stationnement est au minimum de 800 places (incluant 5 % de places visiteurs). Le nombre  annoncé d’environ 600 places (1,15) sous-estime donc fortement les besoins et ne peut que préfigurer d’inévitables difficultés qui viendront se rajouter à terme à celles déjà existantes, source de très vives préoccupations, dans les résidences plus anciennes"


(1)  lire ici l'article de Sud-Ouest de ce jour
(2) cf PV du conseil municipal du  4/10/2010, repris dans l'article de SO du 2/9/2011 (lire ici)
3) adjoint au maire délégué à l'environnement et aux déplacements